Cybermarchés : la note est salée

Selon « Linéaires », magazine dédié à la grande distribution alimentaire, le Caddie moyen dans un cybermarché est en moyenne 13,4 % plus élevé qu'en grande surface. Une différence qui n'a cessé d'augmenter ces dernières années.

Faire ses courses en ligne coûte cher. Très cher, même. Les prix appliqués par les cybermarchés seraient en moyenne de 13,4 % plus élevés que ceux des grandes surfaces « physiques », sans compter les frais de livraison, facturés entre 10 et 12 euros selon le site. La différence entre magasins virtuels et réels aurait même tendance à s'accroître depuis 4 ans, selon le magazine « Linéaires ».

 

Néanmoins, tous les clients des cybermarchés ne sont pas logés à la même enseigne. Avec un panier moyen 6,8 % plus cher qu'en grande surface, Auchandirect est celui qui limite le mieux la casse. Télémarket et Ooshop, du groupe Carrefour, restent, eux, dans la moyenne (respectivement 11,4 et 13,9 % plus chers que les magasins physiques). En revanche, avec une différence de 21,7 % par rapport à la grande distribution traditionnelle (+ 6 points en moins d'un an), Houra, du groupe Cora, est incontestablement le plus cher de tous.

 

Certes, chez ce dernier, comme chez Télémarket d'ailleurs, des programmes de fidélisation permettent de réduire les frais de livraison à condition de commander régulièrement et pour de grosses sommes, mais il n'y a pas de quoi combler l'écart.

 

Du côté des cybermarchés, on ne nie pas l'évidence. « C'est vrai que nous sommes plus chers que les super et les hypermarchés, reconnaît, un brin énervé, le directeur marketing d'Houra Éric Le Strat, mais nous avons une infrastructure qui coûte cher : il faut stocker les marchandises, préparer les commandes avec trois températures différentes (ambiante, réfrigérée et surgelée) et les expédier. Or, livrer des produits à l'heure choisie par le client nous coûte plus cher que les 11,95 euros que nous facturons. » Sans compter que les cybermarchés permettent de faire ses courses à n'importe quelle heure du jour et de la nuit sans bouger de chez soi. « Nos clients sont prêts à payer ce prix pour éviter de faire des kilomètres en voiture et des courses le samedi après-midi. »

 

En tout état de cause, les cybermarchés demeurent bien un des rares secteurs du commerce en ligne à proposer des prix supérieurs à ceux pratiqués en magasins « physiques ».


Cyril Brosset
http://www.quechoisir.org/

 

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